ÇA DISPARAÎT ?
Compagnie StupefyIls auraient bien du mal à vous répondre car ils ne sont pas d’accord. Et d’ailleurs bien d’autres sujets les divisent. Mais en premier lieu : où ça va quand ça disparaît ? Est-ce que ça s’en va vraiment ?
Si l’un pense que oui, les choses disparaissent vraiment, l’autre conteste qu’elles soient juste cachées… Mais, alors, les dinosaures sont où exactement, dans un double fond ?
Et si c’est la magie qui fait disparaître certaines choses, qui fait s’éclipser les forêts ? Venez vite les rencontrer, car s’ils décident de disparaître eux-mêmes un jour, nous prendrions le risque de ne jamais les revoir.
Un goûter sera offert à la fin du spectacle !
LES RÉSERVATIONS SONT CLOTURÉES. MAIS LA VENTE SUR PLACE RESTE DISPONIBLE, N’HÉSITEZ PAS A VOUS DÉPLACER AU TOTEM POUR RETIRER VOS BILLETS.
1ère du spectacle le 7 décembre à 19h à La Garance, Scène nationale de Cavaillon.
Coproduction La Garance et Le Totem – Scène conventionnée art, enfance, jeunesse
ACCESSIBILITÉ POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP
Salle du spectacle accessible aux personnes à mobilité réduite, merci de le préciser lors de votre réservation.
ÉQUIPE DU SPECTACLE
Conception et interprétation : Rémy Berthier et Matthieu Villatelle
Collaboration Artistique : Didier Ruiz
Interprétation : Rémy Berthier et Matthieu Villatelle ou Chloé Cassagnes (en alternance)
Scénographie : Kapitolina Tcvetkova-Plotnikova
Création Lumière : Yann Struillou
Création son : Dylan Foldrin
PRODUCTION
Production Compagnie Stupefy.
Projet porté par les compagnies du Faro
et Stupefy unies en SEP.
Coproductions : La Garance – Scène
nationale de Cavaillon, Le Théâtre de
Rungis, Le Totem – Scène conventionnée
Art, Enfance, Jeunesse, Avignon, Initiatives
d’artistes – La Villette
Soutiens : DRAC Île-de-France, Ville
de Paris, Réseau CirquEvolution, La
Villette, et la Compagnie Le Phalène
– Thierry Collet dans le cadre du
festival Magic WIP, la ville de Saint-Germain-
lès-Arpajon.
PRÉSENTATION DE LA COMPAGNIE
La compagnie Stupefy, c’est depuis plusieurs années la volonté de faire de la magie d’une autre manière. Une manière d’utiliser la magie comme un outil pour mystifier les sceptiques et décréduliser les croyants. Une manière de bousculer les croyances de chacun en essaimant du doute – mais surtout du dialogue. La conception des projets est confiée à l’artiste magicien Rémy Berthier.
“Quand j’ai quitté le monde de l’évènementiel il y a une quinzaine d’année, ma première préoccupation a été d’utiliser la magie comme outil de discussion. Partir d’expériences partagées – des tours de magie où tous les spectateurs sont égaux face à un truc qu’ils ne comprennent pas – pour créer un espace d’échange. Un échange qui ne s’arrête pas là ou commence le secret. Le secret qui sclérose la magie là où des débats passionnants peuvent naître quand on connait les techniques à l’œuvre pour nous tromper.
Comment en partant d’expériences magiques, il est possible de s’intéresser à l’autre et à sa vision du monde, par le prisme de ses croyances ? Nos croyances individuelles sont peut-être ce que nous avons de plus personnel. L’illusionnisme, le mentalisme et l’hypnose sont des disciplines qui permettent de porter notre attention sur cette part d’intime en la convoquant d’une manière souvent accessible et ludique. Cela peut se dérouler dans les théâtres, mais aussi au plus proche des gens, en développant des formes jouable en itinérance, dans des salles non équipées, dans des établissements scolaires, des bars, des jardins, dans des musées ou encore chez l’habitant.
Si ma première œuvre On ne bouge plus, proposait aux spectateurs de prendre le temps de la promenade vers les croyances de l’étrange et du bizarre – celles des taxidermistes – le partage s’est fait d’une manière encore différente avec Hallucination où l’intégralité du spectacle et des « miracles » qui y sont présentés sont décryptables par les spectateurs en prenant un temps : celui de l’échange entre spectateurs après le spectacle. En discutant avec les spectateurs montés sur scène et en comparant les différents points de vue, l’intégralité du dispositif de manipulation peut être mis à nue.
Avec Escroc (2024), j’ai l’ambition d’utiliser le mentalisme comme outil de décryptage social en transformant le théâtre en laboratoire de sciences humaines, reproduisant certaines des expériences historiques de psycho-sociologie avec un dispositif de vote interactif. Le spectacle tournera autour des spectateurs et non du magicien, et des dialogues qu’ils créeront dans un parcours de soumissions librement consenties…
Dans “Ça disparaît ?”, que je fabrique avec Matthieu Villatelle et Didier Ruiz, c’est le dialogue sur le thème de la disparition avec les enfants qui sert de support d’écriture au spectacle.”
Par Rémy Berthier.
Ce dialogue sur les croyances, la compagnie Stupefy le porte également à travers des temps d’actions culturelles, de pratiques artistiques pour que – dans son parcours – le spectateur puisse traverser par la révélation des techniques de manipulation du magicien-mentaliste ses propres failles perceptives, ses biais cognitifs, et les dispositifs de manipulation qui nous entourent dans notre quotidien.
Enfin, tricotté au fil des collaborations, l’ADN de la compagnie contient quelque chose d’hybride. L’hybridation des savoir-faire et des formes comme valeur. Aussi, la compagnie Stupefy collabore au sein du dispositif CHIMERES porté par le ministère de la culture, le Lieu Unique, la scène nationale de Chalon-sur-Saône, le TNG, et le centre National de la Danse, sur des œuvres mêlant illusions, nouvelles technologies et arts plastiques – pour encore une fois créer de l’échange et décadrer cet art qu’est celui de la belle escroquerie.